Archive pour octobre, 2021
Atteindre la perfection
Atteindre la perfection…
La course d’une vie…de toute la vie!
Partout, dans tous les domaines, il y a cette barre que nous voulons atteindre. L’employé à qui on ne reprocherait rien. Le responsable qui gère bien son équipe et atteint ses objectifs. La personne sur qui les autres peuvent compter. Ou encore le revenu parfait. La maison parfaite. Mère/père, fils/fille, amant/e, ami(e) parfaits…
Nous voulons être apprécié, reconnu. Nous voulons briller par nos compétences.
Mais cette course, n’est-ce pas, ne s’arrêtera jamais! Cela, nous le savons.
Cependant, nous continuons à nous essouffler, à nous torturer, toujours et encore…
Et que se passe-t-il quand nous sommes face à nos erreurs, à notre incapacité d’y arriver et surtout d’y rester? Oh horreur et peur! Nous nous tapons sur les doigts et recommençons de plus belle cette poursuite sans fin.
Mais de quoi avons-nous davantage peur?
La réponse que vous me donnez tous et toutes quand je vous accompagne dans ces questionnements, c’est: le regard des autres.
Vraiment?
Si nous creusions un peu..?
Quand nous entendons cette personne pointer du doigt une erreur commise…Où est-ce que ça fait mal? A l’intérieur de nous-même: une boule quelque part entre la gorge et le ventre…c’est selon.
Quand nous devons renoncer à rendre un travail aussi complet que nous l’aurions souhaité…Où est-ce que ça vient travailler? A l’intérieur de nous-même: une espèce de nœud ou de charge au niveau de la tête, mêlés de culpabilité…c’est selon.
Et qui vient nous dessiner et décide de maintenir cette barre à atteindre? C’est souvent une marque issue de nos schémas parentaux/familiaux et de nos expériences de vie. Mais qui nous force à la maintenir et à nous flageller avec? C’est nous-même.
L’enfer, c’est les autres? Et si la plus grande souffrance ne provenait pas du regard des autres?
L’observation
Et si c’est l’observation qui nous sauvait?
Observation de mes peurs
Car je dois avouer, ces derniers mois, ces dernières semaines surtout, j’ai eu peur. Oui, j’ai réalisé par l’observation que j’avais peur. Peur de ne pas être en bonne santé, de ne pas retrouver l’amour, de manquer d’argent. Peur d’être rejetée par des autres qui penseraient que je ne pense pas comme eux.
Qu’allais-je faire de cette peur? La laisser me prendre tout entière et me laisser descendre dans des abysses de paralysie et de déprime? J’avoue…je n’y suis pas passée loin.
Et puis surtout, quelle honte, non? Pour une personne qui accompagne les autres à accepter leurs peurs et les transmuter…Comment pouvais-je me permettre d’y rester et de m’y enliser!?
L’expérience de l’observation
Tant que je combattais cette peur car je ne voulais ni l’accepter ni la reconnaitre, eh bien, elle prenait de plus en plus de place en moi, sournoisement.
Un matin, je me suis mise dans l’observation en me disant que j’avais le droit de la ressentir, car les émotions – n’est-ce pas? – font partie de notre humanité.
Et, plutôt que de la combattre, cette peur, je les accueillie. Je l’ai prise là dans le creux de mes mains. Et, dans une observation teintée de bienveillance, je l’ai respirée, humée, ressentie dans mon corps.
Alors, un autre matin, je me suis levée et la peur était passée au second plan: c’est l’observation qui prenait une place rassurante.
Bien sûr, je sais que cet équilibre est fragile, que notre humanité nous appelle à vivre des éternels vas-et-viens entre le confort et l’inconfort, entre les creux et les hauts de vague.
Je vais essayer de la garder, là, près de moi, le plus possible, cette amie Observation. Comme une barque à portée de mains qui peut m’accompagner dans les hauts et les bas. Et je la remercie de m’avoir procuré cet apaisement bienvenu.
Est-ce cela que beaucoup appellent le lâcher-prise, le recul? Aujourd’hui, Observation me parle davantage et je voulais vous la susurrer à l’oreille.